Test du Nothing Phone (3) : enfin un smartphone qui sort de l’ordinaire
Honnêtement, j’en avais marre des smartphones qui se ressemblent tous. Même design, mêmes fonctions, mêmes promesses creuses. Tout semblait devenu prévisible et ennuyeux. Puis, Nothing est arrivé avec une idée différente : remettre de l’audace et de la fraîcheur dans nos poches. Et avec le Nothing Phone (3), la marque livre sans doute son appareil le plus mature, original et affirmé à ce jour.
Pas question ici de concurrencer les flagships à plus de 1 000 €, mais plutôt de proposer une alternative haut de gamme à contre-courant, pensée pour celles et ceux qui veulent un smartphone avec du caractère.
La philosophie Nothing : rendre la tech à nouveau fun
Depuis ses débuts, Nothing s’est donné une mission claire : faire revivre l’excitation autour de la technologie. Le Phone (1) avait déjà bousculé la gamme moyenne avec son design transparent et ses LEDs originales. Le Phone (2) avait confirmé les ambitions. Et voici maintenant le Phone (3), prêt à faire son entrée dans la cour des grands — mais à sa manière.
Ce téléphone ne s’adresse pas à tout le monde. Il vise ceux qui refusent le conformisme, ceux qui veulent un objet à part, avec une vraie personnalité. Et il a de solides arguments.
Fiche technique du Nothing Phone (3)
Caractéristique | Détail |
---|---|
Dimensions / poids | 160,6 x 75,59 x 8,99 mm / 218 g |
Écran | AMOLED flexible 6,67", FullHD+ (2800 x 1260), 120 Hz, HDR10+, 4 500 nits (pic), Gorilla Glass 7i |
Processeur | Qualcomm Snapdragon 8s Gen 4 |
RAM | 12 Go / 16 Go LPDDR5x |
Stockage | 256 Go / 512 Go UFS 4.0 |
Appareils photo arrière | 50 MP principal (f/1.68), 50 MP périscope (f/2.68, zoom optique 3x), 50 MP ultra grand-angle (114°) |
Caméra frontale | 50 MP (f/2.2) |
Batterie | 5 150 mAh, recharge 65 W, sans fil 15 W, recharge inversée |
Système | Android 15 avec NothingOS 3.5 |
Connectivité | WiFi 7, 5G, Bluetooth 6.0, NFC, USB-C, IP68 |
Extras | Glyph Interface, capteur d’empreintes sous l’écran, Essential Space, haut-parleurs stéréo |
Un design qui casse les codes
À première vue, le Phone (3) peut paraître un peu chaotique : modules photo décalés, LED disposées de manière étrange, cercle lumineux à l’arrière... Mais une fois en main, tout prend son sens.
Le téléphone respire la qualité. Verre Gorilla Glass Victus à l’arrière, cadre en aluminium, finitions impeccables. Il est robuste, agréable à tenir, et surtout : il ne ressemble à aucun autre.
Ce design atypique ne plaira pas à tout le monde, mais il a une véritable identité visuelle. Dans un marché saturé de clones, ça fait du bien.
Un écran superbe
L’écran est à la hauteur : définition FullHD+ améliorée, AMOLED de qualité, 120 Hz, compatibilité HDR10+ et une luminosité qui dépasse les 4 000 nits en pic. On est tout proche de ce qui se fait de mieux sur le marché.
C’est un plaisir pour les yeux, que ce soit pour regarder des vidéos, jouer ou simplement naviguer.
Le son, pas au niveau du reste
C’est là que le bât blesse un peu. Les haut-parleurs stéréo sont puissants, mais manquent de profondeur. Les basses sont trop discrètes, et à volume élevé, on ressent une certaine distorsion.
Ce n’est pas catastrophique, mais c’est clairement un cran en dessous des meilleurs flagships sur le plan audio.
Glyph Matrix : des LEDs utiles, pas juste jolies
Les modèles précédents de Nothing proposaient déjà un système LED à l’arrière pour les notifications. Avec le Phone (3), cette idée évolue : la Glyph Matrix, une sorte de mini-écran LED circulaire, fait son apparition.
Et ce n’est pas juste pour faire joli. Il permet d’afficher :
Le niveau de batterie
L’heure
Les notifications importantes
Un minuteur
Des jeux simples (bouteille, pierre-papier-ciseaux…)
Le tout se contrôle via un bouton physique latéral. C’est discret, peu gourmand en énergie, et surtout vraiment pratique quand le téléphone est posé face contre table.
Performances : rapide, fluide, bien optimisé
Le processeur Snapdragon 8s Gen 4 n’est pas le plus puissant du marché, mais il offre un excellent compromis entre puissance, chauffe et autonomie.
Dans la vie réelle, tout fonctionne parfaitement : jeux 3D, multitâche, enregistrement vidéo en 4K... Le Phone (3) répond au doigt et à l’œil, sans ralentissements.
Interface : Android revisité avec goût
Le NothingOS 3.5 est une belle réussite. C’est une surcouche très légère, proche d’un Android stock, rapide, fluide et sans bloatware. L’interface adopte un look minimaliste avec des icônes pixelisées et des sons rétro façon glitch.
On sent une vraie volonté de proposer une expérience originale mais cohérente, loin des surcouches lourdes et chargées.
Et l’intelligence artificielle dans tout ça ?
Nothing fait les choses à son rythme. Plutôt que d’ajouter des fonctions IA à tout-va, ils préfèrent se concentrer sur ce qui est vraiment utile.
Actuellement, on trouve :
Essential Space : une sorte de carnet intelligent pour stocker captures d’écran, idées, audios...
Flip to Translate : un outil d’enregistrement vocal accessible à tout moment via une touche physique.
Essential Search : remplace la recherche traditionnelle par un résumé généré par IA (via Google Gemini).
Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est bien pensé. On sent que l’IA prendra plus de place dans les futures versions du système.
Autonomie : suffisante, sans plus
Avec une batterie de 5 150 mAh, on aurait pu s’attendre à une endurance impressionnante. En réalité, le Phone (3) tient bien la journée, mais il faudra penser à le recharger chaque soir.
On atteint en moyenne 6 heures d’écran allumé, ce qui reste honnête. Heureusement, la recharge rapide 65 W permet de récupérer vite, et la recharge sans fil ajoute du confort.
Appareil photo : correct, mais pas exceptionnel
Le Phone (3) embarque trois capteurs de 50 MP. Sur le papier, ça fait rêver. En pratique, les résultats sont inégaux.
Capteur principal : bonne exposition, bon niveau de détail en pleine lumière, mais un peu irrégulier selon les conditions.
Zoom 3x (périscope) : très bon piqué, belle surprise pour cette gamme de prix.
Ultra grand-angle : déformation visible, détails en retrait.
Le plus gros défaut ? La prévisualisation avant la prise de photo, qui est souvent trompeuse. Et en basse lumière, on sent que le traitement logiciel manque encore de maturité.
Rien de dramatique, mais on reste un cran en dessous des meilleurs photophones.
Conclusion : un smartphone différent, attachant et audacieux
Le Nothing Phone (3) n’est pas parfait, mais c’est précisément ce qui le rend si attachant. Il ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais à séduire une minorité exigeante, curieuse, et en quête de quelque chose d’original.
✅ Les points forts :
Design unique et reconnaissable
Excellente fluidité et réactivité
Écran superbe
Interface Android soignée et rapide
Glyph Matrix vraiment utile
❌ Les points faibles :
Son moyen
Autonomie correcte mais sans surprise
Appareil photo encore perfectible
Peu de fonctions IA avancées
Si tu veux un smartphone qui se démarque sans compromis sur l’essentiel, le Nothing Phone (3) est clairement à considérer. Il fait sourire, il étonne, et surtout : il donne envie de l’utiliser.
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